Pour un château endommagé par un tremblement de terre, la capture de la réalité permet de recoller les morceaux

Une vague de dévastation

Le 16 avril 2016, au petit matin, le sol de la préfecture de Kumamoto s'est mis à trembler. Une série de tremblements de terre, d'une magnitude allant jusqu'à 7,0 au cours des jours suivants, a détruit des maisons et des bâtiments en faisant trembler la terre.

Lorsque les secousses se sont calmées, on a découvert que l'un des plus beaux bâtiments du Japon avait été pris dans la vague de dévastation. Le château de Kumamoto, reconstruit en 1960 et considéré comme l'un des plus beaux châteaux du Japon, avait subi d'importants dégâts.

Si le château lui-même a résisté à la majeure partie du tremblement de terre avec des dommages structurels mineurs, on a rapidement découvert que deux des donjons du château s'étaient partiellement effondrés. Ailleurs, plusieurs murs extérieurs à la base du donjon s'étaient également effondrés, tandis qu'un grand nombre de tuiles s'étaient détachées du toit et s'étaient écrasées sur le sol.

Peu après le tremblement de terre, la ville a fait appel à la société d'ingénierie Kozo Keikaku Engineering Inc. (KKE) pour évaluer les dégâts. Pour KKE, ce projet revêtait également une importance historique, car la société avait entrepris la restauration originale du donjon du château lors de sa reconstruction en 1960 - un effort personnellement supervisé par le fondateur de KKE, le Dr Makoto Hattori, aujourd'hui décédé.

La reconstruction ne se limite pas à la photographie

La première étape vers la restauration et la réparation est la documentation du site, mais cela peut constituer un obstacle majeur lorsqu'il s'agit de bâtiments historiques, explique Koichi Kakuta, Sales and Marketing Representative pour KKE.

"Au Japon, diverses catastrophes naturelles telles que les tremblements de terre, les tsunamis, les typhons et les glissements de terrain se produisent souvent, et les bâtiments historiques peuvent également être endommagés. Les bâtiments historiques endommagés peuvent ne pas avoir BIM, CAO ou même des dessins sur papier, et leur restauration peut prendre beaucoup de temps."

L'évaluation de l'état du site et la documentation des zones endommagées ont également été rendues particulièrement difficiles par l'inaccessibilité relative des zones les plus endommagées et par la grande taille du château et des terrains.

Bien que les ingénieurs aient pris de nombreuses photos des dégâts à l'intérieur du château lors de chaque visite sur le site, lorsqu'ils les ont examinées de retour au bureau, ils ont constaté qu'il y avait parfois des lacunes dans ce qui avait été collecté. Pour Junichi Tashiro, examinateur en chef du bureau général du château de Kumamoto, il est vite devenu évident que les caméras ne suffiraient pas.

"Immédiatement après la catastrophe, j'ai fait des allers-retours entre le bureau et le site plusieurs fois par jour pour prendre des photos des dégâts à l'intérieur de la tour du château avec mon site caméra. Cependant, il y avait de nombreux détails que je n'ai pas pu capturer.